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Les parchemins numériques de Richard Mesplède

Les parchemins numériques de Richard Mesplède

Actualité littéraire de Richard Mesplède


NaNoWriMo 2016 : 18ème jour - Tempus Fugit

Publié par Richard Mesplède sur 18 Novembre 2016, 07:32am

Catégories : #NaNoWriMo

Et c'est parti pour une dix-huitième journée à chercher un peu de temps pour coucher quelques mots par écrits et avancer encore un peu dans le chapitre en cours et le nano! Et ce n'est pas une mince affaire, aujourd'hui encore, que de courir après ce temps qui s'échappe.

Je pense - j'espère - trouver un peu plus de temps ce week-end, car je commence à être en manque d'écriture. Les idées abondent, fusionnent et s'amalgament, et ne demandent qu'à sortir. 

Bref, voilà un billet publié pour pas grand chose, je l'admets... Mais je vous ai promis un article par jour. Mais pour vous remercier de votre assiduité je vous invite à découvrir la suite de "la Reine de Cydonia"! Bonne lecture, et, comme d'habitude, n'hésitez pas à commenter!

 

 

 

La Reine de Cydonia

5. La petite fille des sélénites

 

            Le projet consistant à envoyer un projectile sur la Lune datait de deux ans déjà, et la volonté de Barbicane était de mettre au point l'expérience sur le territoire des Etats-Unis d'Amérique. Compte tenu de nombreuses contraintes, basées sur des calculs très compliqués, il avait été décidé que le boulet de canon serait projeté depuis la ville de Tampa, en Floride.

            C'est à cet endroit que Gerda fut conviée, cinq longues semaines après son entretien avec le Président du Gun Club.

            Elle se présenta très simplement : vêtue de sa plus belle robe, qui était loin d'égaler les atours des grandes dames, elle apportait une seule valise, qui contenait quelques effets personnels et trois roses de cuivre. Au dernier moment, elle avait décidé d'emporter ces quelques créations, sans trop savoir si elles lui seraient utiles.

            Il y avait beaucoup de monde à Tampa pour l'accueillir et assister au lancement du boulet de canon. Des milliers de curieux bien entendu, des gens comme vous et moi, ravis d'être spectateurs de l'événement. Mais il y avait aussi une myriade de journalistes, ainsi que pléthore de voitures à vapeur, d'engins militaires tels que chars d'assauts et dirigeables, et toute la fine fleur de l'intelligentsia du monde entier. Gerda avait déjà fait affaire avec des personnalités influentes du pays et d'Europe, mais jamais elle n'avait rêvé de voir ainsi réunis présidents, rois, reines et princesses du monde entier.

            Elle s'en fichait : toutes ses pensées étaient tournées vers Kay.

            Elle écouta patiemment les explications compliquées des scientifiques du Gun Club lorsqu'ils lui firent visiter la cabine dans laquelle elle allait effectuer le voyage. Le boulet de canon était grand comme une maison : il y avait là une cuisine, des toilettes, un salon, une chambre confortable et une salle de pilotage remplie de cadrans, de leviers, de boutons et de hublots.

            Gerda essaya tant bien que mal de mémoriser tout ce qu'on lui disait.

            Et puis elle serra la main à nombre de présidents, de rois, de reines et de princesses, pendant qu'une véritable armée de photographes immortalisait l'instant. Cela fut long et pénible : il ne fallait pas bouger pendant que ces messieurs prenaient leurs photos, et la jeune fleuriste n'avait qu'une hâte : s'envoler enfin vers la Lune et vers son fiancée.

            Le moment vint enfin où elle prit place à bord du boulet.

            A peine venait-elle de se sangler dans le fauteuil du poste de pilotage que le feu fut mis aux poudres et dans un fracas épouvantable le canon projeta son boulet dans le ciel.

            Le voyage de Gerda venait de commencer.

 

 

* * *

 

            Au début, elle eut très peur : il y eut beaucoup de bruit et elle se retrouva plaquée contre le dossier du fauteuil, en pouvant à peine respirer.

            Et puis soudain, tout se calma.

            Elle était dans les airs, au-dessus de la Terre.

            Elle se détacha du fauteuil et se précipita vers l'un des hublots.

            En-bas, la Terre devenait de plus en plus petite. On distinguait à travers les nuages quelques champs, des mers, des forêts, des déserts et des océans. Le spectacle était magnifique. Gerda était en train d'admirer ce que personne n'avait jamais vu auparavant.

            Mais elle s'en fichait : toutes ses pensées étaient tournées vers Kay.

            En haut, la Lune était pleine. Et elle grossissait à vue d'oeil. Quel spectacle merveilleux que celui du satellite de la Terre tandis qu'on s'en approchait si vite ! Elle se fit la réflexion que la Lune n'était pas grise comme elle l'avait toujours cru, mais d'un blanc immaculé.

            Epuisée par les longues journées d'attente qui avaient précédé cette aventure et par l'accélération violente du boulet, elle gagna la chambre et s'y coucha. Elle était tellement fatiguée qu'elle s'endormit sans avoir mangé.

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